mercredi 28 septembre 2011

@TonyClementCPC refuse de répondre en Chambre, va-t'il répondre sur Twitter?

197852 tony clement

Depuis maintenant 111 jours, Tony Clement président du Conseil du trésor refuse de répondre en Chambre à mes questions. Étant un utilisateur assidu de Twitter, peut-être le fera-t’il sur le réseau social ?

M. Clement, pouvez-vous enfin nous expliquer pourquoi les 50 millions de dollars détournés du fonds d'infrastructure frontalière et dépensés comme votre petite caisse personnelle ont été géré à partir de vos bureaux de circonscription ?

Est-ce que, d'après vous, c'est normal que vos petits amis des localités de votre circonscription établissent eux-mêmes les règles pour l'attribution de financement de projets auxquels ils appliquent ?

Êtes-vous intervenu personnellement pour empêcher une révision des dépenses du "Legacy fund" ?

Comment pouvez-vous expliquer que le vérificateur général n'a pas pu trouver de traces des décisions à l'égard de ces 50 millions, alors qu'une douzaine de hauts fonctionnaires étaient présents lors des réunions ?

Est-ce que le gouvernement et vous-même êtes intervenus pour cacher des faits au vérificateur général?

Bien d'autres questions persistent, mais ça serait un bon début… Il serait peut être temps que vous preniez vos responsabilités!

Pour plus d'information sur le dossier, vous pouvez consulter l'article suivant : Des courriels révèlent que 
Clement a accepté d'intervenir dans le processus d'études des dépenses du G8

Vous pouvez également consulter d'autres articles sous la rubrique Tony Clement

 

Déclaration en chambre le 27 septembre 2011

M. Alexandre Boulerice (Rosemont—La Petite-Patrie, NPD): Monsieur le Président, l'Association multiethnique pour l'intégration des personnes handicapées du Québec, dont le siège se trouve dans la circonscription de Rosemont—La Petite-Patrie, fête cette année ses 30 ans. C'est l'occasion de souligner leur bon travail et la détermination de Mme Luciana Soave, directrice et fondatrice, elle-même immigrante et mère d'un enfant handicapé. Son organisme aide tous ceux et celles qui sont immigrants et handicapés en leur offrant des services tous les jours et en se battant pour leurs droits.

De plus, Rosemont—La Petite-Patrie, déjà connu pour son marché Jean-Talon, voit le développement de marchés publics soutenu par la communauté. C'est le cas du Festimarché qui rend les fruits et légumes frais abordables aux plus démunis. Organisé notamment par NA Rive, un centre d'alphabétisation, il s'est déroulé dans une cour d'école la fin de semaine dernière. De plus, un pique-nique géant a eu lieu sur la rue Shamrock, organisé par des organismes communautaires, dont la SODER, mais également par des commerçants de la Petite Italie. Et, pour la troisième année consécutive, un OSBL a organisé un marché de petits producteurs au Technopôle Angus dans l'est du comté. Autant d'initiatives locales qui visent à assurer la bonne nutrition et la sécurité alimentaire de nos concitoyens.

Questions en chambre le 27 septembre 2011

Hoc
Plus ça change plus c'est pareil… Le ministre des Affaires étrangères John Baird se porte à la rescousse de Tony Clement.
Monsieur le Président, le président du Conseil du Trésor a fait construire dans son comté un aréna de taille olympique de 20 millions de dollars avec de l'argent destiné au Fonds sur l'infrastructure frontalière. Il a utilisé son bureau de circonscription pour distribuer de l'argent du gouvernement un peu partout. Selon toute vraisemblance, les responsables du sommet du G8 ont caché des informations au vérificateur général. Comme on le dit au baseball, après trois prises, tu es out.
Comment se fait-il que le président du Conseil du Trésor siège toujours au Cabinet? Comment se fait-il qu'il ne réponde jamais aux questions qui lui sont adressées ici?
Monsieur le Président, les faits n'ont pas changé.
Le député d'en face a parlé d'une piscine. Elle existait bien des années avant qu'on annonce la tenue du G8 dans le Muskoka. Il a parlé d'un aréna, mais celui-ci n'a pas été payé par les contribuables, mais bien par le gouvernement de l'Ontario.
Le député d'en face a droit à sa propre opinion, mais il n'a pas droit à ses propres faits.
Monsieur le Président, quand le porte-parole officieux du président du Conseil du Trésor saura de quoi il parle, il pourra se lever. En attendant, il n'est pas qualifié pour répondre et la question ne lui est pas destinée.
Le président du Conseil du Trésor a obtenu une job pour son ami à la Ville de Huntsville. Il a géré une caisse occulte avec son ami le maire et son ami le gérant d'hôtel. Il a fait des promesses de financement avec des projets gouvernementaux en pleine campagne électorale. Si le président du Conseil du Trésor croit vraiment à la responsabilité ministérielle, qu'il se lève et qu'il réponde aux questions.
Monsieur le Président, voilà justement le genre de calomnie que les Canadiens ont rejeté aux dernières élections.
Les Canadiens voulaient que leurs représentants élus constituent une équipe d'hommes et de femmes qui combattraient pour leurs emplois, pour de nouveaux débouchés et un regain d'espoir, et c'est précisément à cela que se consacre quotidiennement le gouvernement.

lundi 26 septembre 2011

Des courriels révèlent que Clement a accepté d'intervenir dans le processus d'études des dépenses du G8

197852 tony clement
Des courriels personnels de Clement démontrent sa volonté d’intervenir dans le processus interne d’étude, tout en s’opposant aux préoccupations de sécurité de la PPO
OTTAWA – Le porte-parole du NPD en matière d’Éthique Charlie Angus et le porte-parole du NPD pour le Conseil du Trésor Alexandre Boulerice ont aujourd’hui dévoilé de nouvelles preuves démontrant l’implication inappropriée de Tony Clement lors de la préparation du Sommet du G8.
« Ces courriels sont très préoccupants », a déclaré Angus. « En plus de fabriquer des documents et d’accepter des demandes de projets à son bureau de comté, Clement semble être intervenu à presque tous les niveaux, incluant d’avoir accepté de mettre des bâtons dans les roues dans le processus d’étude ministérielle des dépenses du G8. »
Dans les courriels obtenus par le NPD en vertu d’une demande d’accès à l’information faite auprès de la municipalité de Hunstville, le maire a écrit à Clement à propos du processus d’étude d’Infrastructure Canada dans le cadre des dépenses du G8 en affirmant : « C’est totalement inacceptable. Je suis convaincu que vous êtes d’accord. »
Clement a répondu le jour-même : « Je suis d’accord. J’y travaille. »
Dans un autre courriel, Clement accepte de s’opposer aux préoccupations de la Police provinciale ontarienne (PPO) concernant la sécurité pour le Sommet, écrivant au maire : « La frustration du Bureau du Premier ministre à l’endroit de la PPO ne cesse d’augmenter. Nous passerons au travers de cette épreuve ensemble. »
« Comment peut-on faire confiance au président du Conseil du trésor pour surveiller les dépenses gouvernementales alors qu’il accepte si facilement d’intervenir dans les processus d’étude de dépenses à la demande d’un maire, » s’est interrogé Boulerice. « Les conservateurs semblent croire que les mêmes règles ne s’appliquent pas à tout le monde. Ils n’ont absolument rien fait alors que ce ministre contrevenait à une loi après l’autre. »
Le NPD prévoit demander au Comité de l’éthique de faire enquête après avoir acheminé les informations reçues à la police afin d’aider dans toute enquête qu’ils pourraient décider de mener. »
Vous pouvez lire vous même les courriels de Tony Clement à l'adresse suivante : http://scr.bi/pA3sBl

ALEXANDRE BOULERICE ET CHARLIE ANGUS FERONT UNE ANNONCE À PROPOS DU GASPILLAGE AU G8

OTTAWA- Lundi, le porte-parole du NPD en matière d’éthique Charlie Angus et le porte-parole du NPD pour le Conseil du trésor Alexandre Boulerice feront une annonce à propos du président du Conseil du trésor Tony Clement et du gaspillage du fonds du G8.


LUNDI LE 26 SEPTEMBRE                                                   OTTAWA

10 h                                      Conférence de presse
Charlie Angus, porte-parole du NPD en matière d’éthique
Alexandre Boulerice, porte-parole du NPD pour le Conseil du trésor
Amphithéâtre national de la presse
150, rue Wellington

jeudi 22 septembre 2011

(avec le courriel en pièce jointe) Tony Clement offre un emploi à Huntsville à un de ses amis

Aujourd’hui, le porte-parole du NPD en matière d’éthique, Charlie Angus, a rendu public un échange de courriels entre Tony Clement, le maire de Huntsville et un certain Vern Freelander, un consultant indépendant en communications.

Questions en chambre du 22 septembre 2011

Coup de théâtre aujourd'hui à la Chambre des communes. Le président du Conseil du trésor a finalement décidé de se lever en chambre et répondre à des questions (répondre est un bien grand mot, mais quand même…) Voici l'échange entre Alexandre et Tony Clement :

 

M. Alexandre Boulerice (Rosemont—La Petite-Patrie, NPD): Monsieur le Président, les conservateurs ont trouvé que c'était une très bonne idée d'offrir sur un plateau d'argent 90 000 $ par jour à une firme de consultants dont les revenus annuels sont déjà supérieurs à 3 000 millions de dollars. Soyons clairs ici. Ces 20 millions de dollars de fonds publics qui s'en vont dans les poches de Deloitte représentent le budget d'opération du Club des petits déjeuners du Québec pendant deux ans.

Les conservateurs réalisent-ils au moins jusqu'à quel point ils sont déconnectés des priorités et des besoins des gens?

L'hon. Tony Clement (président du Conseil du Trésor et ministre de l'Initiative fédérale du développement économique dans le Nord de l'Ontario, PCC): Monsieur le Président, les conseils du secteur privé sont un élément essentiel de notre plan pour s'assurer que le Canada ne rencontre pas les problèmes économiques et financiers auxquels plusieurs des pays du monde font face.

It is important to seek advice, not only from the public service, but also from private sector experts. We are proud of that and we are proud of the fact that this government focuses on the real issues: jobs for Canadians, economic recovery. That is what we focus on and that is what the opposition should focus on as well.

M. Alexandre Boulerice (Rosemont—La Petite-Patrie, NPD): Monsieur le Président, grâce aux lumineuses explications des conservateurs, on a appris que pour chaque dollar dépensé en consultation, on espère récupérer 200 $. Pour eux, plus on dépense, plus on économise. Ce n'est pas vraiment une logique que je suggérerais aux familles canadiennes en ce moment. La réalité, c'est qu'avec cette somme on pourrait créer 450 bons emplois qui garantiraient de bons services publics.

On apprend aujourd'hui, qu'aux Travaux publics seulement, les frais de consultants ont doublé et atteignent 1,8 milliard de dollars.

Ce gouvernement a-t-il perdu tout contrôle des dépenses publiques?

L'hon. Tony Clement (président du Conseil du Trésor et ministre de l'Initiative fédérale du développement économique dans le Nord de l'Ontario, PCC): Monsieur le Président, comme le ministre des Finances l'a dit hier, chaque dollar investi dans les conseils d'experts externes nous rapportent des économies d'environ 200 $.

It is important that we get that outside advice. It is important that we focus on finding savings so that we can still be an economy and country that other countries look to for leadership. Our Prime Minister provides leadership not only to this country, but worldwide economic leadership and that is because we keep our eye on the ball, unlike the opposition.

mercredi 21 septembre 2011

Questions en chambre du 19 septembre 2011

M. Alexandre Boulerice (Rosemont—La Petite-Patrie, NPD): Monsieur le Président, je veux rassurer le président du Conseil du Trésor. Je ne vais pas lui poser une question sur le sommet du G8 aujourd'hui. J'espère que cela va l'aide à retrouver à la fois ses jambes et sa voix. Vingt millions de dollars, c'est le montant accordé à une firme privée pour étudier les coupes dans les services publics. C'est 90 000 $ par jour en gaspillage! Le président du Conseil du Trésor lance l'argent du monde par les fenêtres pendant qu'il coupe des emplois. Pourquoi le gouvernement sous-traite-t-il ses basses oeuvres à fort prix?

L'hon. Christian Paradis (ministre de l'Industrie et ministre d'État (Agriculture), PCC): Monsieur le Président, depuis la fin de la récession, c'est 600 000 nouveaux emplois qui ont été créés ici au Canada. Les Canadiens nous ont donné un mandat fort justement pour protéger et mener à bien la reprise économique au Canada. Alors que l'opposition réclame justement des hausses d'impôt qui feraient perdre des emplois et qui nuiraient à l'économie, le gouvernement a un plan pour garder les impôts bas et se concentrer sur la création d'emplois pour les Canadiens ainsi que la croissance économique. On sait que les dépenses irresponsables et la dette hors contrôle sont les principaux problèmes auxquels sont confrontés les autres pays d'aujourd'hui, et c'est justement pourquoi les demandes de l'opposition ne seront pas suivies.

M. Alexandre Boulerice (Rosemont—La Petite-Patrie, NPD): Monsieur le Président, encore une fois, je vais devoir répondre au porte-parole du président du Conseil du Trésor. La réalité, c'est que des coupes dans les services publics vont être effectuées par des consultants privés au coût de 20 millions de dollars à même les poches des contribuables. On l'a vu dans le dossier des F-35, les conservateurs n'aiment pas beaucoup les appels d'offres. Quand l'intérêt public ne correspond pas à leur idéologie, ils l'oublient. Est-ce que le président du Conseil du Trésor peut nous expliquer pourquoi ce contrat a été accordé sans appel d'offres?

L'hon. Christian Paradis (ministre de l'Industrie et ministre d'État (Agriculture), PCC): Monsieur le Président, c'est totalement faux et le recours au Conseil du secteur privé fait partie intégrante de notre plan pour faire en sorte que le Canada évite les problèmes économiques et financiers qui ont durement frappé une bonne partie des autres pays du monde. Heureusement, encore une fois, c'est 600 000 nouveaux emplois qui ont été créés depuis la fin de la récession, et ça, c'est grâce justement au bon travail du meilleur ministre des Finances au monde, tel qu'il a été désigné l'année dernière.

lundi 19 septembre 2011

Alexandre Boulerice revient à la charge sur les fonds détournés d'infrastructure frontalière

Aujourd'hui, à la période des questions, Alexandre Boulerice est revenu à la charge à propos des 50 millions de dollars détournés du fonds d'infrastructure frontalière vers le comté de Tony Clement.

Au printemps, le bureau du vérificateur-général avait blâmé le gouvernement pour son manque de transparence dans sa gestion des fonds destinés à l'organisation du G8. Pendant la dernière session parlementaire, Alexandre Boulerice avait questionné à répétition le président du Conseil du Trésor Tony Clement. Il avait refusé de répondre systématiquement...

Pendant l'été l'équipe de recherche du NPD a découvert que les fonds étaient gérés dans le bureau de circonscription de Tony Clement. Nous avons également appris que des hauts-fonctionnaires ont participé aux réunions de planifications qui ont mené à des dépenses de 50 millions contrairement à ce qui était écrit dans le rapport de la vérificatrice-général.

Les nouveaux faits que nous avons découverts sont extrêmement troublants et nous avons l'intention de ne pas abandonner ce dossier. Le président du Conseil du Trésor devra répondre de l'utilisation partisane de fonds publics dans son comté en pleine campagne électorale.

Eric Demers
Attaché politique
D'Alexandre Boulerice



jeudi 15 septembre 2011

L'avenir du NPD

Libby davies
Ce texte est de Libby Davies, chef adjointe du NPD et critique en matière de santé. Libby est députée de la circonscription de Vancouver est.
Nous vous invitons à le lire. Il est fort inspirant et confère un éclairage lucide sur la situation actuelle.
Ce texte a été publié le 5 septembre 2011 en anglais sur le site rabble.ca


Jack Layton a eu une très grande influence sur la politique canadienne et a réussi à toucher l’ensemble des Canadiennes et des Canadiens. Quiconque affirme le contraire n’a certainement pas prêté attention à la réaction des Canadiens de tous les milieux et de partout au pays à l’annonce de son décès.
Comme beaucoup de gens, et malgré les nombreuses demandes des médias qui continuent à chercher la nouvelle, soulevant des questions de leadership, de fusion et d’autres enjeux, j’ai pris le temps de réfléchir à ce qui s’est passé ces dernières semaines, et à ce que cela signifie.
Je ne veux pas passer à autre chose trop rapidement et perdre de vue ce qui s’est passé sans réfléchir à la façon dont les récents événements nous ont influencés. Une lettre parue récemment dans le Globe and Mail posait la question suivante : « Comment se fait-il que nous aimons autant Tommy Douglas et Jack Layton, mais que nous votons pour Stephen Harper? » Une très bonne interrogation qui soulève des questions quant à notre vision de la politique canadienne et aux contradictions avec lesquelles nous vivons.
Certains affirmerons que, bien que la vie et la mort, ainsi que le courage personnel de Jack Layton ont profondément touché les gens au niveau émotif, en fin de compte la vie (politique) va continuer sans grand changement. Je ne souscris pas à ce point de vue. Mais je crois que si nous n’agissons pas de manière proactive pour relever le défi que Jack nous a lancé, nous risquons de retourner rapidement à nos vieilles habitudes.
Cela est surtout vrai pour celles et ceux d’entre nous qui sommes impliqués dans le travail du NPD ou qui avons des liens avec le parti, alors que nous risquons d’être emportés par une course à la chefferie aussi nécessaire qu’importante. Cette course sera nécessairement compétitive, une situation qui peut faire ressortir à la fois nos meilleurs et nos plus sombres côtés.
J’ai participé à la course à la chefferie en 2002-2003, qui s’est conclue par l’élection de Jack à la tête du parti. Dès le départ, on a tenté de le décrire comme un candidat en marge du parti, bénéficiant seulement de l’appui de deux membres du caucus. Mais il a su bâtir autour de lui
une équipe solide, rassembler les gens, et aller au-delà de ce qu’on attend normalement d’un membre du parti. Déjà à l’époque, il a su présenter de nouvelles et audacieuses idées.
Jack a également su incarner avec succès la vision de la Nouvelle Initiative Politique, une nouvelle approche innovatrice mise de l’avant par des activistes clés à la fois membres et non-membres du parti, dont le souhait était de développer une nouvelle manière progressiste de faire de la politique, à la fois pour le parti et pour les mouvements sociaux en général.
Sa grande capacité à rassembler autour de lui un caucus solide et à entreprendre un dialogue progressiste avec la province de Québec sont des éléments centraux de l’héritage politique qu’il nous a légué.
La question maintenant est de savoir si cet héritage va rester. Si les grandes idées qu’il avait et sa vision d’un meilleur Canada, si bien décrite dans sa dernière lettre, réussiront à survivre dans notre système politique impitoyable et même au sein du NPD. Je crois que plusieurs Canadiens souhaitent réellement que l’on poursuive sa vision, et qu’elle devienne aussi concrète que possible. Concrète au quotidien, dans la façon dont nous prenons soin les uns des autres. Concrète au niveau mondial dans nos efforts pour construire un monde meilleur.
Le défi aujourd’hui est que celui qui nous a montré que cette vision d’un monde meilleur est bel et bien possible n’est plus ici pour faire progresser les choses. C’est à nous qu’il a dû confier cette tâche.
Nous sommes donc face à un choix : mettre dès maintenant en pratique les idées qui nous ont tant touchées au cours des dernières semaines, ou ne rien faire et laisser ces idées disparaître graduellement tandis que les arguments et les pratiques traditionnelles reprennent le dessus.
Si nous décidons plutôt de choisir la voie de l’espoir et de relever le défi que Jack nous a lancé, je crois qu’il y a trois choses auxquelles nous devons porter attention dans l’immédiat :
1. Pour ceux d’entre nous qui sommes membres du NPD, nous devons faire face à la course à la chefferie qui est déjà entamée. La façon dont nous allons gérer cette course et notre façon de nous comporter seront des éléments critiques pour le futur du NPD. Ce qui est important n’est pas tellement qui gagnera la
course et qui perdra, même si bien sûr ces questions sont importantes. Ce qui est primordial pour l’instant c’est comment nous abordons la question du leadership. Nous devons mettre de côté les faux discours (par exemple ceux qui soutiennent que ce sera une bataille pour ou contre le Québec), et s’adresser à un ensemble politique plus large avec un discours qui cherche à bâtir l’unité et mise sur nos valeurs progressistes communes. Trop souvent la gauche politique n’a pas su profiter des moments ou des opportunités de changement ou d’avancement qui se sont présentés et que nous avons gaspillés ou que nous n’avons simplement pas saisis.
La course à la chefferie représente une telle opportunité. Il est de notre responsabilité de ne pas la rater. Misons par conséquent sur une course à la chefferie qui soit ouverte, respectueuse et dynamique. Faisons en sorte que cette course se concentre sur les idées nouvelles, sur notre futur, et sur une nouvelle façon d’aborder nos valeurs en tant que Canadiens et la place que nous souhaitons occuper dans le monde. Faisons en sorte que les débats se penchent sur la façon dont nous pratiquons la politique et les relations que nous bâtissons. Faisons en sorte qu’elle porte sur la diversité des opinions et des expériences, qu’elle mise sur l’écoute des gens, particulièrement ceux qui n’ont pas souvent la chance d’être entendus.
2. La course à la chefferie nous gardera très occupés et attirera beaucoup d’attention, mais n’oublions pas que nous sommes l’opposition officielle. Comme vous tous, je sais que les enjeux sont très élevés. Les médias nationaux scrutent nos mouvements à la loupe comme jamais auparavant (j’ai bien appris cette leçon avec la récente motion 141). Nous avons maintenant un gouvernement conservateur majoritaire qui fait face à trois partis d’opposition sans chef permanent, et qui entrevoit déjà des gains faciles à l’horizon. Pour ceux d’entre nous qui sommes membres du caucus fédéral du NPD, nous devrons nous impliquer plus que jamais dans les activités du Parlement.
Je repense à ce que Jack nous a dit au début de cette 41ème législature, lorsqu’il nous a exhorté à restaurer le décorum et le respect en Chambre. Je me rappelle de Bob Rae qui nous a alors ridiculisés, et qui a ridiculisé Jack pour ses principes. Pourtant, nous avons su écouter Jack, et le ton du Parlement a en effet changé et, de manière surprenante, on s’est pour la première
fois écoutés parler. Et nous avons écouté plus attentivement. Il s’agit d’un petit pas en avant, mais en même temps d’un important progrès. Nous devons nous assurer que cela continue.
Il est possible d’être à la fois ferme et respectueux. D’être coriace tout en adhérant à des principes fondamentaux. Ces valeurs ne sont pas mutuellement exclusives, et il n’est pas nécessaire de recourir aux chamailleries comme plus bas dénominateur commun. Lorsque les travaux du Parlement reprendront le 19 septembre, cela signifiera pour nous l’opportunité de nous présenter comme une opposition officielle crédible et forte. Battons-nous pour ce qui est juste, et forçons le gouvernement à rendre des comptes, en sommes, jouons notre rôle d’opposition officielle.
3. Le troisième point qui nécessite notre attention immédiate est selon moi également le plus important. Il englobe ce pour quoi Jack s’est à mon avis le plus battu. Il n’y a pas de doute que Jack désirait instaurer une nouvelle façon de faire de la politique. Il a œuvré toute sa vie pour concrétiser ses idées dans la réalité. Il avait une vision d’un Canada plus inclusif et équitable, et il était prêt à travailler avec les autres pour parvenir à cette fin.
Cependant, une possible fusion (un terme du monde corporatif) ne sont pas la bonne façon d’atteindre cette vision, et ce n’est pas quelque chose auquel j’accorde mon appui. Je crois que ce qui peut concrétiser cette vision, c’est le travail acharné, et le dialogue avec les Canadiens, dans un processus politique plus participatif et plus démocratique. Mettons de côté les élites et promouvons la participation de tous. Reconnaissons que nous vivons effectivement dans une société marquée par les différences de classe, de races et de genres, mais que notre travail politique devrait être ouvert à tous et faire la promotion de changements visant à transformer notre société en une société plus juste et plus compatissante, une société qui a le sens du partage.
Cela signifie reconnaître les changements structurels qui sont requis, tels que la réforme électorale et un système d’imposition plus juste. Cela signifie également rendre nos actions et nos principes plus audacieux : pour défendre les services publics, pour s’opposer avec force à la guerre et à l’oppression, et défendre des principes de bases comme la dignité humaine et la justice environnementale et sociale. Cela signifie reconnaître que
nos dirigeants n’ont pas un monopole sur les décisions concernant ce qui doit être fait. Regardons du côté de la vraie vie, reconnaissons l’énergie de nos jeunes et la sagesse collective des communautés locales, où plusieurs changements sont en cours qui doivent être soutenus pour devenir durables.
C’est très impressionnant de voir toutes les initiatives qui se sont mises en branle au cours des dernières semaines, telles que la campagne Turning Point du site Leadnow.ca, un effort pancanadien visant à aller au-delà du Parlement et de se tourner plutôt vers les gens pour obtenir la transformation politique souhaitée.
Les dernières semaines ont été pour tellement de gens une période de tristesse et de deuil. Mais elles ont également été une période d’inspiration, de détermination à ce que l’héritage reçu et l’espoir que nous partageons tous pour ce pays continuent d’être honorés.
J’espère vraiment que nous ne gaspillerons pas cette occasion, que nous travaillerons encore plus fort, en tant que parlementaires, en tant qu’activistes, en tant que Québécois, en tant que Canadiens et nouveaux Canadiens, pour transformer les mots en actions, mettre les idées en pratique.
Nul n’est parfait et personne ne détient toutes les réponses mais, si nous travaillons ensemble, nous avons une chance de changer le monde et notre pays pour le mieux.
Merci à Jooneed Khan pour son aide avec la traduction.
Libby Davies

mercredi 14 septembre 2011

Vendredi 16 septembre : dernier jour pour nous remettre la pétition pour le Wapikoni Mobile

A quelques jours de la rentrée parlementaire, il est temps de nous remettre la pétition soutenant le Wapikoni Mobile car nous souhaitons rapidement l’acheminer à Ottawa.

Rappelons que Wapikoni mobile est l’organisme qui a vu sa subvention coupée de façon brutale par le ministère des Ressources humaines et Développements des compétences sous les directives budgétaires du gouvernement Harper.

Les coupures à Wapikoni mobile sont un exemple concret des dommages que risque d’accomplir l’idéologie conservatrice pendant les quatre prochaines années. Ce programme formidable vient en aide à des centaines de jeunes autochtones en leur donnant des moyens créatifs d’expression. Ainsi, c’est plus de 350 oeuvres musicales et près de 450 courts-métrages qui ont été créés durant les sept années d’existence de Wapikoni mobile. Ces oeuvres ont récolté plus de 40 prix d’excellence et ont été diffusées un peu partout dans le monde.

L’objectif ultime de Wapikoni mobile est de briser l’isolement vécu par les jeunes des Premières Nations du Québec. Des projections et des rencontres sont organisées avec le public et les cinéastes du Québec et de partout dans le monde afin de les sensibiliser à ces cultures riches et souvent méconnues.

Voici comment procéder pour la signature de la pétition

1. Imprimer la pétition disponible par téléchargement au lien suivant : Pétition Wapikoni mobile.

2. La faire signer par le plus de monde possible

3. Nous l’envoyer au bureau, sans timbre ( les lettres adressées aux députés n’ont pas besoin d’être affranchies) à l’adresse :

Alexandre Boulerice

Député de Rosemont La Petite-Patrie

1453 rue Beaubien E, bureau 208

Montréal H2G 3C6

 

Merci !

L'équipe d'Alexandre Boulerice